Le gallo dans le métro de Rennes
QENIAO
Le vieu bononme taet lâssë. Le bouillon li paissaet és piës e li z-empozaet de marcher à son aman. Vonje, i se sietit ao mitan des bourbes. A coup, la tére grondit. Un arbr poussit. Un qeniao taet dessou à le regarder. « T’as mëne d’étr lâssë. Tu marches ti dedpé lontemp ? » Le vieu ne savaet pus. « Entere den ma goule !» qe dit la garçaille. Le vent soulevit le vieu. En une bufée, i taet rendu den son ventr.
Là, i vit la më, la tére e le cië sans fin. I marchit lontemp, marchit 100 ans, sans pouair fére le tour du ventr. Més le vent bufit de retour. Le vieu marchou fut supë olpë dehô en une bufée. I taet ao pië de l’arbr astoure. « J’espere qe tu es delassë admézë » qe dit en souriant le qeniao.
ENFANT
Le vieil homme était fatigué. La boue lui collait aux pieds et l’empêchait de marcher à sa guise. Exténué, il s’assis au milieu du marécage. Tout d’un coup, la terre gronda. Un arbre poussa. Un enfant était dessous en train de le regarder. « Tu as l’air fatigué. Tu marches depuis longtemps ? » Le vieux ne savait plus. « Entre dans ma bouche ! » dit l’enfant. Le vent souleva le vieux. En un coup de vent, il était dans son ventre.
Là, il vit la mer, la terre et le ciel sans fin. Il marcha longtemps, marcha 100 ans, sans pouvoir faire tout le tour du ventre. Mais le vent souffla à nouveau. Le vieux marcheur fut aspiré par une bourrasque. Il était au pied de l’arbre à présent. « J’espère que tu es reposé maintenant » dit l’enfant en souriant.