Le gallo dans le métro de Rennes
COURTI
Amatin, je fus ao courti. Je rencontris une rôze. Toute guerlée de serin. Ses petales se demuçaent, nôzouz, du bouton. Un sente douce cherdrissaet l’ére fréche.
A haotoure, je fus ao courti. La rôze taet à paine ecaopie més des qhinchées de jassemin, de gllajeu e de violettes demousselaent mon âme.
Ao haot du temps, je fus ao courti. La rôze me soûlit d’une tanfllée de mire e de musc bllanc. Je taes pour la qheudr més j’ûs poûr de ses brôs.
A bassoure, je fus ao courti. Més a ne taet pus là. Rôze, rôze ! qe je m’eberiis. Astoure te vela den les mans d’un aotr e je me n’ale.
Jerdriniers, pllantéz més ne qheudéz pouint la rôze. Sa sente donne l’eternitë ao courti.
JARDIN
Ce matin, je suis allé au jardin. J’ai rencontré une rose. Toute ourlée de rosée. Timides, ses pétales sortait à peine du bouton. Une odeur douce caressait l’air frais.
En fin de matinée, je suis allé au jardin. La rose était à peine épanouie mais des effluves de jasmin, de glaïeuls et de violette épanouissaient mon âme.
Sous le zénith, je suis allé au jardin. La rose m’enivra d’une rasade de myrrhe et de musc blanc. Je m’apprêtais à la cueillir mais j’ai eu peur de ses épines.
Tard le soir, je suis allé au jardin. Mais elle n’était plus là. Rose, Rose ! Me suis-je écrié. Maintenant te voilà dans les mains d’un autre et je m’en vais.
Jardiniers, plantez mais ne cueillez pas la rose. Son odeur donne l’éternité au jardin.