Le gallo dans le métro de Rennes
VÉPRÉE
Qheule véprée !
Eune véprée ao bain de mé
Eune véprée en mé su eune bisqhine
Eune véprée a rasserrer des moucls
Eune véprée a la péche és maqeriaos
Eune véprée o des apigots su la banche de Cancale
Yan dame, ça va yétr eune vrai bone véprée !
Més dame, ma veloce taet cotie.
Ca me fit bouqer !
N’i-avaet pus de car pour la côte.
Ca m’fit bouqer core !
N’i-avaet pus de train avant le sair.
Ca m’fit bouqer core pus fôt !
Je restis en vile don toute la véprée.
Je me sietis su un banc du parc de Môrpas
Pour vaer eune rôze s’ouvri,
Pour sieudr les aler qe de veni des avettes,
Pour vaer la garcâille drujer su l’pâtis vert.
Pés o les plleumes d’ouéziaos chettes, j’ecrivis des rimiaos toute la véprée.
APRÈS-MIDI
Quel après-midi !
Un après-midi à se baigner en mer
Un après-midi sur un bateau de pêche
Un après-midi à la pêche aux moules
Un après-midi à la pêche aux maquereaux
Un après-midi à gouter de bons mets sur le quai de Cancale
C’est sûr, ça va être un très bel après-midi.
Mais mon vélo était cassé !
Cela me fâcha !
Il n’y avait plus de car pour la côte.
Cela me fâcha encore !
Il n’y avait plus de train avant le soir
Cela me fâcha encore plus !
Je restai donc en ville tout l’après-midi.
Je m’assis sur un banc du parc de Maurepas
Pour voir une rose s’ouvrir
Pour suivre les allées et venues des abeilles
Pour voir les enfants s’amuser sur la pelouse
Puis avec des plumes d’oiseaux tombées à terre, j’ai écrit des poèmes tout l’après-midi !