Le gallo dans le métro de Rennes
BENÉZE
Un ren peut rendr benéze. Eyou qe n’i a ren ?
Derce ton oraille, un ouézè subele.
Muziqe eune erbe o tes peuces !
La benézerie ét qhutée den toute la vile.
O n’ét ghere en banqe.
Ole ét ventiés su eune brandelle a baler la garçâille.
O n’ét ghere en boutiqe.
Ole ét ventiés den un arbr ou eune chaovirie de trotouer.
Ole ét matanben den eune bolée su la pllace.
Ole ét…
Chite ! Les menous de la vile sont a bani le mot « benéze » su les paniaos des routes, des rues, des chârais, des rotes, des venelles, des veyettes, des pâssées, des muces…Chite !
Pour qhi don ?
Pour ne pouint jemés obelier d’étr benéze !
Depés le temp-la, le monde sont tenant benézes d’étr benézes. !
CONTENT
Un rien peut rendre content
Où est ce rien ?
Dompte ton oreille, un oiseau siffle.
Fais chanter un brin d’herbe entre tes pouces.
La « benèzerie » est cachée dans toute la ville.
Elle n’est pas trop dans les banques.
Elle est peut-être sur une balançoire à bercer des enfants.
Elle n’est pas trop dans les magasins.
Elle est peut-être dans un arbre ou un sourire de trottoir.
Elle est peut-être dans un verre sur la place.
Elle est …
Chut ! Les responsables de la ville placardent le mot « content » sur les panneaux des routes, des rues, des chemins, des sentiers, des allées, des passages, des sentes…Chut !
Pourquoi donc ?
Pour ne jamais oublier d’être content !
Depuis ce temps-là, les gens sont toujours contents d’être contents !