Le gallo dans le métro de Rennes
CHINCHON
« Eyou qe t’és, mon chinchon ?
Eyou qe t’és qhutë ? Den la chambr ? Sou eune chére ?
J’eme ben cheri ma poupette més eyou q’ole ét ? »
La garçâille pignochit aotant come aotant.
Sa poupette chinchone ét adirée pour sûr.
-Ole ét pâs ben lein, ventiés, qe dit la meman
-Nouna, ole ét restée su le sietâ den le train, qe dit la garçâille en beriant core pus fort.
Sa meman taet en paine otout.
O prit la garçâille.den ses bras pour dejiter sa doletterie.
La meman vrai boudette l’a bijë e tillonnë.
Ole a des pognes escarabls pour rachaler la piao e le qheur des garcâilles.
Adirer son chinchon ét eune mizere pour la garcâille.
E vivr sans chinchonerie ét mal d’amain pour le monde.
CHOUCHOU
« Où es-tu, mon chouchou ?
Où es-tu caché ? Dans la chambre ? Sous une chaise ?
J’aime bien cajoler ma poupée mais où est-elle ? »
L’enfant pleurnicha beaucoup.
Sa poupée câline est perdue pour de bon.
-Elle n’est peut-être pas loin, dit la maman
-Non, elle est restée sur le siège dans le train, dit l’enfant en pleurant encore plus fort.
Sa maman est triste aussi.
Elle prend l’enfant dans ses bras pour le consoler.
La maman vraiment adorable l’a embrassé et câliné.
Elle a des grandes mains immenses pour réchauffer la peau et le cœur des enfants
Perdre son chouchou est douloureux pour l’enfant ;
Et vivre sans tendresse est difficile pour les gens.