Le gallo dans le métro de Rennes

Ecoutez :

CHOMER

Le bâs latin dizaet « caumare », meriener e rester à ne ren fére cant q’i fét trop chaod, parail conme les ecots aprés la metive. I devint « caumar » en ocitan avant qe de donner « chômage » e « calme » en françaez.

En berton le verbe-là pâssit etou. « Ne chom ket mui ». I nen reste pus. « Rester », en galo conme en berton veut dire etou demeurer. Eyou qe tu restes ? « Pelec’h emaout o chom ? »

Céz nous, les javelles demeuraent dersées sou le soulai une fai qe le bllë nair taet sië. I taent apelës des chonmettes. Une chonmette, c’ét l’afutiao pour métr les qeniaos à marcher etou.

Vaici don conment qe nos parlements se chonmirent e marchirent d’ensembl. A nous de ne pouint les dechonmer.

Matao Rollo - Institut du Galo

LEVER

Le bas latin disait caumare, faire la sieste et rester à ne rien faire quant il fait trop chaud, comme le chaume après la moisson. Il est devenu caumar en occitan avant de donner chômage et calme en français. Ce verbe est passé en breton également. Ne chom ket mui. Il n’en reste plus. Rester, en gallo comme en breton veut aussi dire habiter. Où habites-tu? Eyou qe tu rest ? Pelec’h emaout o chom ?

Chez nous, les gerbes restaient dressées sous le soleil une fois que le sarrasin était coupé. Elles étaient appelées chomettes. Une chomette, c’est aussi l’ustensile pour apprendre aux enfants à marcher. Un youpala.

Voici donc comment nos langues se sont levées et ont marché ensemble. A nous de ne pas les faire tomber.

Matao Rollo - Institut de la langue gallèse