Le gallo dans le métro de Rennes
DAME YAN, DAME VÉRE !
Un bou e eune berbis s’adirent ao courti du Thabor e pâturent le pâtis vert.
Le monde, la garcâille se pourmenent, tillonnent les bétes.
Faot-ti garder des bétes de méme en vile tout come ?
Dame Yan ! qe dizent les vilotins o eune signerie.
Le mére de Rene ét d’assent e huche a tertout : Dame vére !
Un aberiâ escarabl ét fèt den la rozerae raport a la sente du bou.
Ao printemp, ét la touzerie des bétes come de just.
Més qhi fére de la tâssée de laine ?
Du monde brochent tant qe pus su les bancs.
Astoure, le monde de Rene sont benézes d’avair des chapiaos de laine du Thabor.
La n’ét pouint eune menterie !
Ét eune sonjerie de nuaijes lainus, ventiés ?
Dame yan, qe dit la berbi.
Dame vére, qe dit le bou.
OUI, BIEN SÛR !
Un bouc et une brebis s’égarent au jardin du Thabor et broutent la pelouse.
Les gens, les enfants se promènent, caressent les animaux.
Peut-on garder des bêtes comme ça en ville, quand même ?
Oui, bien sûr ! disent les Rennais dans une pétition.
Le maire de Rennes est d’accord et clame à tous : Oui, bien sûr !
Un énorme abri est fabriqué dans la roseraie en raison de l’odeur du bouc.
Au printemps, c’est la tonte, évidemment.
Mais que faire de la laine ?
Des gens tricotent énormément sur les bancs du Thabor.
Maintenant, les Rennais sont contents d’avoir des chapeaux de laine du Thabor.
Ce n’est pas un mensonge !
C’est une pensée de nuages laineux, peut-être ?
Oui, bien sûr, dit la brebis.
Oui, bien sûr, dit le bouc.