Le gallo dans le métro de Rennes
OLVA, OLMONT
Eyou qe tu vâs, l’ours ?
-Olmont !
-Griper la montagne ?
-Dame yan !
Petit petaod, petit petaod, il aboutit.
-Ho ! Qe la montagne ét belle !
Més dame, i nen vit eune aotr la-lein.
-Je vâs aler mézë olmont core!
Youpe ! Il erussit olva la montagne-la just gripée.
I drinit olmont l’aotr montagne.
Rendu ahaot, i taet net ebobi tant la taet core pus biao !
-Ho ! Qe la montagne ét belle !
Més dame, i nen vit eune aotr la-lein o de la naije olmont.
-Je vâs y’aler mézë !
I pâssit dessur bel e ben de butes.
I forcit su l’endon diq’a la dizieme montagne.
Le jou-la, i bourdit olva tant i taet lâssë.
L’ours fit eune merienée o la souvenance benéze des belles montagnes.
Olva, olmont, ét-ti de même q’ét la vie ?
VERS LE BAS, VERS LE HAUT
Où vas-tu, ours ?
-Vers le haut !
– Grimper la montagne ?
– Oui, bien sûr !
A petits pas, il arrive au sommet.
-Ho ! Que la montagne est belle !
Mais bien sûr, il en vit une autre là-bas.
-Je vais la monter maintenant !
-Hop ! Il glissa au bas de la montagne grimpée.
Il monta vite l’autre montagne.
Arrivé en haut, il est émerveillé car c’est encore plus beau !
-Ho ! Que la montagne est belle !
Mais il en vit une autre au sommet enneigé.
-Je vais y aller maintenant.
Il est allé sur beaucoup de montagnes
Il a forcé sa résistance jusqu’à la dixième montagne.
Ce jour-là, il a calé en bas très fatigué.
L’ours a fait une sieste avec le souvenir content des belles montagnes.
Vers le bas, vers le haut, est-ce ainsi dans la vie ?