Le gallo dans le métro de Rennes
SUBLLER
L’aotr secant, je decendaes olva le boulouard de la Libertë, ghai conme un mouestron. Je subllaes une ère qi me rouzinaet den la téte. Cant qe je couézaes qheuq’un, de poûr de pâsser pour un folaod, ou pire, qe ça seraet comprinz de través si ça taet une fanme, j’aretaes de subller.
Pourtant, d’aotrfai, le monde subllaent. Les onmes terjou ! Les fanmes n’avaent pouint yéles le drët. Ça ne taet pas bao.
Ça fezaet dezalmentë. « Fanme qi subl, poule qi chante e cô qi pond, touéz bétes de trop den la mézon». Tu pa’les ! Empozer de subller, cllore le bè !
E tai, vieu fumelier de co-borgn, qi subl par les rues aprés les fanmes, cllos ton bè, tu redonneras de la libertë és subllous e subllouzes.
SIFFLER
L’autre jour, je descendais le boulevard de la Liberté, gai comme un pinson. Je sifflais un air qui me trottait dans la tête. Quand je croisais quelqu’un, de peur d’être pris pour un fou, ou pire, que ce soit mal interprété par une femme, j’arrêtais de siffler.
Pourtant, autrefois, les gens sifflaient. Les hommes en tout cas ! Les femmes, elles, n’avaient pas le droit. Ce n’était pas beau. Ça faisait dévergondée. « Femmes qui sifflent, poule qui chante et coq qui pond, trois bêtes de trop dans la maison ». N’importe quoi ! Empêcher de siffler, clore le bec !
Et toi, espèce de vieux coq borgne, qui siffle les femmes, ferme-là ! Tu redonneras de la liberté aux siffleurs et siffleuses.